candle.gif (7440 octets) Historique candle.gif (7440 octets)

 

avertissement : cette page s'adresse plus aux touristes curieux qu'aux cataphiles avertis.

 

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    Introduction :

Paris a beau être surnommée la ville lumière, elle n'en possède pas moins une part d'ombre, enfoui au plus profond de ses entrailles se cache un royaume de ténèbres et de mystères : les anciennes carrières de Paris, aussi appelée catacombes, constituent un inextricable et insoupçonné réseau de souterrains qui s'étende sous une partie de la capitale. ce sont en effet plus de 286 km de galeries, soit deux fois plus que la longueur totale des lignes de métro, qui serpentent sous nos pieds.

 

    1/ Description de catacombes

Ce que l'on appelle galeries sont en fait des couloirs étroits atteignant difficilement la hauteur d'un homme. Aucune galerie ne ressemble à une autre, leur aspect est continuellement changeant. La texture des murs, la hauteur du plafond, un sol sec ou au contraire une hauteur d'eau jusqu'au genoux rendent une visite en ces lieux variée et surprenante. Lorsque l'on progresse dans une galerie, on doit à la fois regarder où l'on pose les pieds et faire attention à ne pas se cogner la tête, ce qui constitue parfois un exercice périlleux.

Contrairement à ce que les parisiens croient, les catacombes n'ont rien à voir avec les égouts. Ces derniers étant collés à la surface, alors que les catacombes s'enfoncent entre 7 et 20 mètres de profondeur.

Pour pénétrer dans les réseaux de galeries de la capitale, il n'existe que quelques entrées bien cachées et difficiles d'accès. En effet la descente en ces lieux est strictement interdite par arrêté préfectoral.

Les 286 km de galeries sont sensés être fermés mais il existe néanmoins 1.5 km de catacombes dites "officielles", qui sont ouvertes a tout public moyennant finance.

Les deux réseaux que je viens d'évoquer sont bien sur hermétiquement isolés mais il existe et il a existé différents réseaux. Par exemple, au siècle dernier s'étendait sous la butte Montmartre, au nord de paris, d'immenses carrières de gypse (pierre qui rentre dans la composition du plâtre). Or le gypse se dissout facilement dans l'eau et d'immenses cavernes se creusaient, devant le danger que cela représentait on a foudroyé ces carrières c'est à dire provoqué par explosif leur effondrement.

De nos jours, ne subsiste que des petites carrières de calcaire dans les parties est et ouest de la capitale. En fait ce que l'on appelle aujourd'hui catacombes sont les deux principaux réseaux du sud de paris : celui du 14-15-5-6 ème arrondissement et celui du 13 eme plus petit.

Mais d'où vient l'origine des carrières, pourquoi ont elles étés crées ?

 

    2/ Historique des catacombes

De la création de la cité jusqu'au milieu du 19 eme siècle, des carrières furent exploitées à Paris pour sa construction. Et si au moyen âge ont creusait bien loin des remparts de la ville, la capitale s'est agrandie et a oubliée sur quoi elle était bâtie. Des fontis ou affaissements du sols rappelèrent au parisien la présence des carrières. On raconte encore l'histoire du coiffeur du boulevard saint Michel qui, de son arrière boutique entendit un grand fracas et découvrit que sa boutique proprement dite, ainsi qu'une portion de cent mètre de long du boulevard s'était enfoncé à plusieurs mètres de profondeur. Aussi L' I.G.C. ou Inspection Générale des Carrières fut crée le 4 avril 1777 avec pour mission de consolider le sous sol parisien.

Les ouvriers de l'IGC entreprirent un travail de Titan. Ils creusèrent sous les jardins et rues, lieus ou rien ne pesait sur le sol et chaque fois qu'ils découvraient une ancienne carrière dont on avait oublié l'existence depuis plusieurs siècles ils la comblait avec du remblai. Un homme avec une pioche ne progressait que de 2.5 mètre par mois, imaginez ce que représentent comme travail les 286 km actuel de galeries.

Au cours des siècles les galeries furent successivement utilisées comme lieux de refuge, de combat ou de contrebande. Ainsi il est amusant de savoir que lors de la dernière guerre, à l'intérieur même des catacombes, la cache secrète des FFI à Denfert Rochereau n'était qu'à 1 km du bunker de l'état major allemand, au jardin du luxembourg, dont on peut encore visiter les vestiges aujourd'hui. Hormis ces constructions fonctionnelles, on aurait pu, il y'a quelques années encore, au détour d'une galerie se retrouver nez à nez avec les restes d'une exposition universelle du siècle dernier comme une pagode japonaise, un tombeau égyptien, une reconstitution de mine de charbon ou une maquette grandeur nature d'un projet de tunnel sous la Manche (XVI e arr).

D'autre part, de 1780 à 1860, les fosses communes des cimetières parisiens ne suffisait plus au besoin de la capitale. Aussi, décida-t-on de déposer les restes de plus de 8 millions de parisiens dans les anciennes carrières; c'est de la que vient le nom de catacombes. Mais attention, si les catacombes chrétiennes de Rome avaient été creusées comme cimetière, les catacombes de Paris ne sont qu'un aménagement en entrepôt des anciennes carrières.

Les ouvriers des carrières qui avaient été amputé à la suite d'éboulement furent chargés d'empiler les ossements. Ainsi, ce sont ces murs de crânes, fémurs et autres tibias placés en bon ordre, que l'on visite dans les petites catacombes officielles et payantes dont j'ai déjà parlé. En fait, dans les autres réseaux interdits au public il n'y a presque pas de sépultures à l'exception de celle du célèbre philibert.

Cet homme était portier du val de grâce en 1794. Une nuit où il avait bu plus que de coutume, il descendit à la recherche du trésor des chartreux( ou bien leur liqueur!), qu'une légende situait en dessous d'un ancien couvent. On l'a retrouvé, ou ce qu'il en restait, 11 ans plus tard les semelles totalement usées. Il s'était perdu dans le noir, avait marché jusqu'à l'épuisement et est mort à 100 mètres de l'entrée. On a construit son tombeau à l'endroit même où il était mort. C'est, pour l'instant, le dernier mort recensé à l'intérieur des catacombes.

 

    3/ Les catacombes et leurs visiteurs anonymes

De nos jours, de bien curieux visiteurs de carrières, les cataphiles, ont pour loisir de parcourir en long et en large les catacombes. Ces visites s'effectuent été comme hiver, de jour comme de nuit car de toute façon dans les souterrains le climat est chaud et humide et la nuit règne en maître.

On distingue deux types de visiteurs : les plus nombreux, les touristes qui effectuent leur premières visites et les cataphiles proprement dit plus expérimentés. Il faut en effet un matériel adéquat pour entreprendre de telles expéditions, des casques de chantier, des lampes frontales ou à acétylène, des bottes, des bougies, des plans et une passion pour le coté magique de ces lieux.

 

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    TOURISTE HEUREUX 

(Gontrand alias briseur de casque)

 

Car ce qui pousse les cataphiles a ces sorties, c'est la découverte d'un monde inconnu et étrange, une ambiance particulière ( la dessous le silence est absolu ) mais aussi pour le sport car la progression dans des boyaux étroits n'est pas de tout repos.

Néanmoins, les cataphiles, n'en sont pas pour autant dénués d'activités sociales et bruyantes. De nombreuses fêtes sont organisées comme des anniversaires, des mariages, des ktasprint ou des tracofolies. Les ktasprint sont des courses organisées à l'intérieur des catacombes et les tractofolies des soirées ou l'on s'échange des tracts. Les tracts sont des petits journaux au contenu parfois sérieux, le plus souvent totalement délirant et loufoque. Hormis ces soirées, l'un des jeux favoris du cataphile est de cacher ses propres tracts dans les anfractuosités des murs et de chercher ceux laissés par les autres. Ainsi les tracts constituent un bon moyen d'échange d'information interne aux catacombes.

 

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(de gauche à droite : vax1, benjam et glops)

CATAPHILES AVERTIS

 

Que ce soit par l'intermédiaire de tracts ou bien lorsqu'ils se rencontrent, les cataphiles discutent avec passion du monde des catacombes mais savent s'entourer d'un voile de mystère que leurs prête le lieu. Aussi, il existe un sujet réellement tabou dans ce milieu fermé : les entrées. Car le cataphile commun ne connaît que quelques entrées situées presque au même endroit et il recherche toujours l'entrée mythique, celle que personne ne connaît et qui l'emmènera dans des endroits inconnus du réseau.

Ces entrées sont le plus souvent des plaques donnant sur des puits à échelons s'enfonçant à une dizaine de mètres de profondeur. Néanmoins, l'entrée principale, la plus connue, se situe dans un tunnel d'une ancienne voie de chemin de fer. C'est l'un des rares endroits de Paris où des galeries affleurent à moins d'un mètre de la surface. Pour y accéder les Cataphiles n'ont qu'a creuser dans le ballast puis la pierre. Mais l'I.G.C., en guerre contre les Cataphiles, s'empresse de reboucher avec du béton les trous ouverts.

Excepté les cataphiles, d'autres rencontres mais d'un autre type sont possibles dans les anciennes carrières, la police par exemple très présente dans le réseau qui se fait une joie de chasser et verbaliser le cataphile imprudent. Néanmoins, il existe une légende vivante, un doyen des cataphiles, en la personne de l'inspecteur Sarrate, qui force notre admiration en transportant, avec difficulté il est vrai, son imposante personne dans les recoins les plus étroits :-)

 

KTAsigle.gif (1680 octets)     Superflux

 

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PS:  Je recherche des informations sur les souterrains de LYON. Est ce que ça ressemble au KTA de paris?